Génération perdue
- Klaus Mann -

Fils aîné de Thomas Mann, Klaus Mann est né à Munich en 1906. Il entre en littérature au début de la République de Weimar et crée le scandale en publiant en 1926 son premier roman, La danse pieuse, dans lequel il évoque ouvertement l’homosexualité. Romancier (Mephisto, Le volcan), nouvelliste (Speed), essayiste (André Gide et la crise de la pensée européenne), dramaturge (Anja et Esther), il publie parallèlement son autobiographie (Le tournant) et ses journaux. Son œuvre, après avoir longtemps été éclipsée par celle de son père est aujourd’hui reconnue comme l’une des plus originales de sa génération.

Après l’insouciance des années 20 – ses frasques, en compagnie de sa sœur Erika, défrayèrent la chronique – Klaus Mann, dès l’arrivée d’Hitler au pouvoir, fait preuve d’une remarquable acuité politique. Il s’exile en 1933 et est déchu de sa nationalité en 1935. Ses articles contre le nazisme (
Contre la barbarie, Phébus 2009) illustre la clairvoyance dont il sut faire preuve.

Génération perdue se situe, chronologiquement, après la publication de A travers le vaste monde (écrit avec Erika), qui rend compte avec humour et légèreté des frasques des enfants terribles de Thomas Mann lors du tour du monde qu’ils entreprennent en 1927/1928 et avant les premiers textes de combats contre le nazisme. Cette nouvelle, publiée en 1929 en Allemagne, constitue un jalon important dans le cheminement intellectuel du jeune Klaus (il a 23 ans). Encore plein de confiance en la vie, mais non sans ironie face au théâtre des hommes, Génération perdue garde la trace de la fraîcheur et de l’exubérance qui marque ses premières années . On y retrouve les thèmes qui nourrissent tous ses premiers livres : l’anti-conformisme, le théâtre et la comédie de la vie, l’homosexualité et plus encore l’indéfinition sexuelle. Cependant, dans ces années qui marquent la fin des années folles et les premiers signes de la crise économique, les enjeux politiques font leur apparition, qui mèneront Klaus Mann aux années de combats. Au final, l’amour, comme rarement chez Klaus Mann, vaincra contre tout le reste.
Klaus Mann s’est suicidé à Cannes, le 21 mai 1949.

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Bibliographie
(chronologie historique)

ROMANS, NOUVELLES, AUTOBIOGRAPHIES
Alexandre, roman de l’utopie, préface de Jean Cocteau, Stock, 1931 ; Solin, 1989, trad. Pierre-François Kaempf.
La danse pieuse, Grasset, 1993, trad. Michel-François Demet.
Je suis de mon temps, éditions Montaigne, Fernand Aubier, 1933, trad. Théodore Joran.
Fuite au Nord, Grasset, 1997, trad. Jean Ruffet.
Symphonie pathétique, Jean-Cyrille Godefroy, 1984, trad. Frédérique Daber et Gabrielle Merchez ; Grasset, 2005.
Mephisto, Denoël, 1975, trad. Louise Servicen ; Grasset, 2006.
Ludwig, Alinea, 1987, trad. Pierre-François Kaempf.
Le volcan, Olivier Orban, 1982, trad. Jean Ruffet ; Grasset, 1993.
Speed, Denoël, 1999, trad. Dominique Laure Miermont ; Le livre de poche, 2000.
Le tournant, Solin, 1984, trad. Nicole Roche ; Actes Sud, 2008.

ESSAIS, JOURNAUX INTIMES
Journal. Les années brunes, 1931-1936, Grasset, 1996, trad. Pierre-François Kaempf.
Journal. Les années d’exil, 1937-1949, Grasset, 1998, trad. Pierre-François Kaempf et Frédéric Weinmann.
Le condamné à vivre, Denoël, 1999, trad. Dominique Laure Miermont.
Contre la barbarie (1925-1948), Phébus, 2009, trad. Dominique Laure Miermont et Corinna Gepner.
André Gide et la crise de la pensée moderne, Grasset, 1999, trad. Michel-François Demet.

OUVRAGES ECRITS EN COLLABORATION AVEC ERIKA MANN
A travers le vaste monde, Payot, 2006, trad. Dominique Laure Miermont et Inès Lacroix-Pozzi.
Fuir pour vivre, Autrement, 1997, trad. Dominique Laure Miermont.

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L'artiste : Pascale Hémery

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